Course au large pour chefs d’œuvres en péril

Mémoire vivante et la Transat «Jacques Vabre»

  • Communiqué de presse
  • Le projet ?
  • Pourquoi cette aventure ?
  • Nos motivations ?
  • Portraits des skippers ?
  • Le voilier Laiterie de St Malo ?

Le projet mémoire vivante

L’association Intelligence Verte et le Conservatoire des « légumes oubliés » de la Ferme de Sainte-Marthe en Sologne, veulent restituer symboliquement aux populations Amérindiennes les semences des espèces importées il y a 5 siècles par les Conquistadors qui les avaient « empruntées » à leurs ancêtres.

Cet évènement pourra avoir lieu lors de la TRANSAT en double « Jacques VABRES, qui partira du HAVRE en France vers SALVADOR de BAHIA au Brésil, le 4 novembre 2007.

Les deux Skippers du Trimaran « Laiterie de St-Malo » Victorien ERUSSARD et Frédéric DAHIREL se sont proposés pour transporter les graines emblématiques vers leurs destinataires.

A l’arrivée est prévue une cérémonie de remise des précieuses semences aux populations paysannes qui pourront les accueillir et les re-semer.

Pourquoi cette aventure ?

La restitution symbolique des graines a pour objet de sensibiliser l’opinion à l’urgence et à la gravité de la situation de la biodiversité dans le monde. Toutes les grandes institutions lancent un cri d’alarme sur les menaces d’extinction massive auxquelles nous assistons. Cet évènement va de pair avec les programmes de Développement Durable, avec la préservation du patrimoine culturel des Peuples oubliés, avec la réhabilitation des connaissances traditionnelles de l’agronomie et de la pharmacopée ancienne qui sont autant de richesses inestimables dont le monde et la science moderne redécouvrent aujourd’hui les valeurs.

Les semences sont la mémoire de la nature. Elles constituent le patrimoine commun de l’humanité et l’un des biens les plus précieux, nécessaires à la survie des espèces.

Nous observons la similitude des enjeux sur chaque continent pour les paysans Amérindiens et pour les paysans européens. La nécessité de garder la terre vivante et les ressources génétiques nombreuses afin d’assurer la sécurité alimentaire de l’humanité, mais aussi la souveraineté et la dignité auxquelles aspire tout homme libre.

Sauver la fertilité des sols, sauver la biodiversité qui disparaissent sous les assauts répétés des activités humaines, à la vitesse d’un incendie ravageant la planète. Ce sont 100 espèces par jours qui sont perdues à jamais. L’érosion consomme 1 ha de terre qui passe au désert toutes les 4 secondes alors que la population du globe augmente de 3 bouches à nourrir à chaque seconde (90 millions d’êtres humains supplémentaires chaque année).

C’est un défi écologique, économique, sanitaire et social sans précédent auquel nous sommes confrontés pour maintenir les ressources alimentaires et médicinales.

Il faut rappeler à cet égard que nous avons perdu en un siècle 75% des variétés comestibles cultivées (chiffres FAO 1993) Il faut aussi rappeler que l’économie et l’alimentation des trois-quarts de la population mondiale dépendent à 90% des cultures vivrières.

Notre médecine moderne doit beaucoup à la pharmacopée indigène, notamment des substances aussi emblématiques que le « curare », provenant d’une plante amazonienne et du savoir –faire de peuples « primitifs ». C’est pourtant grâce à ce génie empirique que notre chirurgie moderne a pu réaliser ses prouesses…. Des plantes universellement utilisées comme le quinquina qui guérit les fièvres… le Copayer du Brésil l’une des rares plantes polyvalentes à action anti-rhumatismale, anti-infectieuses et anti-tétanique. Le «Tepezcohuite » mimosa du Yucatan ou « arbre à peau » aux effets quasi-miraculeux sur les grands brûlés, (voir annales de l’Hôpital de Lyon). Un décret gouvernemental protège cet arbre depuis 1984)… La Pervenche rose souveraine dans les cas de leucémies infantiles… Le Margousier dont on tire un insecticide naturel très efficace en Agriculture Biologique… etc… etc…

La liste est longue des trésors de la Nature que nous voulons mettre en lumière à l’occasion d’une grande course de Voiles comme la Transat. - C’est offrir une dimension humaniste, écologique, et solidaire à cette compétition des Hommes de la Mer pour les Hommes de la Terre. - C’est établir un lien interculturel pour participer à la sauvegarde des ressources vitales de la planète et développer une vaste chaîne de solidarité en faveur des peuples et des espèces oubliées. - C’est préserver durablement notre avenir et celui de nos enfants.

« nous respirons tous un seul air, nous buvons tous une seule eau, nous vivons tous sur une seule terre où les sols brûlent et où les hommes ne replantent plus… » fin de citation. du Chef Indien Kayapo, RAONI venu lui-même nous rencontrer à la Ferme de Sainte-Marthe en mai 2000.

Nos motivations

Lorsque nous avons préparé l’officialisation de l’Agriculture Biologique, il y a 30 ans, nous avions déjà posé le problème de l’uniformisation génétique, des standards de production et de la nécessité de réhabiliter les variétés rustiques, mieux adaptées aux conditions naturelles des terroirs, climats, altitudes, pour éviter l’arsenal des pesticides et autres traitements toxiques. Cette proposition n’a pas été entendue, puisque la biodiversité n’a cessé de se dégrader pour des raisons d’efficacité commerciales et de compétition, au bénéfice des seules plantes spéculatives de l’agriculture industrielle.

L’aspect le plus caricatural est celui du verger français où l’on recensait plus de mille variétés de pommes au début du XXème. siècle. En trente ans, (les trente glorieuses) une seule variété le colonisait à 80%….on devine laquelle. Préoccupés par cette dérive, nous avons entrepris à la ferme pilote de Sainte-Marthe en Sologne, avec l’aide de l’Union Européenne, un travail de recherche et de réhabilitation des variétés « oubliées » ou menacées d’extinction. Nous contribuons depuis plus de vingt ans à les maintenir et à les diffuser auprès de tous les amateurs, nostalgiques des « saveurs d’antan » et conscients de leur responsabilité individuelle et collective face aux enjeux écologiques économiques et sociaux d’une telle disparition. Néanmoins, devant le rouleau compresseur de la désertification et de l’exploitation intensive des écosystèmes qui menace à terme notre sécurité, nous faisons appel à un large public pour aider à la sauvegarde de ces ressources essentielles que sont les espèces végétales sauvages ou domestiquées dans leur diversité. Plus notre civilisation se déconnecte du réel et devient virtuelle, plus le besoin de racines et d’authenticité prend de l’importance et plus il est nécessaire de faciliter l’accès aux ressources alimentaires des plus modestes, par la grâce du jardin. Il faut que nos balcons nos jardins, nos vergers, le moindre parterre deviennent des asiles pour toutes ces richesses naturelles à conserver. C’est mon vœu et ma profession de foi, nous devons arrêter cette hémorragie silencieuse qui se propage dans l’indifférence générale et retrouver la beauté et l’équilibre de la nature pour nous mêmes et pour les générations futures.

Philippe Desbrosses, président d’IntelligenceVerte

Portrait des skippers

Victorien ERUSSARD, jeune Officier polyvalent de la Marine Marchande a remporté pour sa première participation, la 3ème place sur le podium de la mythique course transatlantique en solitaire de La Route du Rhum-La Banque Postale en décembre 2006 sur son trimaran de 50 pieds LAITERIE DE SAINT MALO. Depuis 20 ans, Victorien est sociétaire de la Société Nautique de la Baie de Saint Malo. L’univers de la compétition qu’il connaît depuis son plus jeune âge dans le domaine de la voile ne peut que forcer l’admiration. Il n’a pas brûlé les étapes et sa progression est intéressante, Optimist, Laser, Hobie Cat 16, Formule 18, puis Trimaran 50 pieds. De nombreuses victoires sur des interlignes de F18, telles que le Raid des Corsaires ou la Catagolfe 2004, épreuves rassemblant plus de 100 équipages F18 à chaque fois. Victorien ERUSSARD est à la fois passionné et compétiteur : 8 championnats du monde, 7 championnats d’Europe, une dizaine de championnats de France en catamaran de sport...

Fréderic Dahirel - né le 16 juillet 1963, marié, 3 enfants - vit à St Malo. Victorien s'est entouré d'un co-skipper expérimenté avec Frédéric Dahirel qui a déjà participé à deux transats Jacques Vabre. Frédéric navigue depuis près de 20 ans et a déjà deux tours du monde en course à son actif (Whitbread et The Race), Frédéric, une grande expérience en maxi monocoques et multicoques, que ce soit en tant que Skipper, équipier Il a accompli une bonne quinzaine de courses océaniques avec Alain Gabbay, Florence Arthaud, Loïck Peyron , Jean Maurel) ou comme responsable technique : Frédéric a fait partie de l'équipe du trimaran Bayer CopScience.

Le voilier laiterie de Saint-Malo

Prototype de 60 pieds construit en sandwich Kevlar et résine Epoxy en 1988 . Dessiné par Nigel Irens pour Philippe Poupon, Mike Birtch et Olivier Moussy. L’architecte a d’ailleurs étudié la transformation en 50 pieds et a affirmé que le bateau serait très marin . Pour Nigel Irens, cette reconfiguration en fait un 50 pieds très performant. Travaux réalisés (gréement similaire à “Crêpes Whaou!”)Eté 2006:- Jeu de voiles neuf (Gv, ORC, trinquette, solent, gennaker, code O)- Système de barre neuf.- Mât aile et bôme carbone.- Nouvelle électronique (radar, pilote auto, lecteur de carte, centrale NKE…)Année 2007:- Réglages électroniques et fiabilisation du bateau.Le trimaran 50 piedsLongueur : 15,24 mLargeur : 14,54 mDéplacement : 4,9 tTirant d’air: 23,50 mSurface voilure : 170 / 250 m2Tirant d’eau : 3,50 m

Communiqué de presse Mémoire vivante et la Transat «Jacques Vabre»