Faudra-t-il manger 100 fruits par jour pour compenser le déficit nutritionnel des aliments industriels ?
Actualité du Salon de Agriculture - Février 2015 : Faudra-t-il manger 100 fruits par jour pour compenser le déficit nutritionnel des aliments industriels ?
A l’occasion du Salon International de l’Agriculture, le collectif d’associations du mouvement « Graines de Vie » lève le voile sur la face cachée de l’alimentation industrielle, en particulier sur les conséquences de l’érosion génétique dans nos assiettes.
75% des variétés comestibles ont disparu en à peine un siècle, à cause de la standardisation des industries semencières qui réduisent le patrimoine génétique, un peu plus chaque année, sous l’emprise des obtentions et brevets commerciaux.
La conséquence de cette standardisation est l’effondrement des indices nutritionnels dans la composition de nos aliments par comparaison avec les aliments des années 50-60, avant que la révolution industrielle ne domine l’agriculture.
Plusieurs études internationales récentes confirment ce phénomène, déjà abordé par des études plus anciennes, où l’on observe l’effondrement des valeurs nutritionnelles, notamment les vitamines et les oligo-éléments dans les variétés modernes par comparaison avec les variétés traditionnelles, ainsi :
- il faudrait manger 26 pêches d’aujourd’hui pour retrouver le niveau nutritionnel d’une pêche de 1950.
- il faudrait consommer 21 oranges aujourd’hui pour retrouver le niveau de vitamine A d’une orange des années 50.
Les études montrent que la plupart de nos fruits et légumes sont altérés par les pratiques culturales et l’uniformisation génétique, de même que le blé et la viande qui a perdu la moitié de sa teneur en fer, justifiant plus que jamais la notion « d’aliments creux »…
Le Plan National Nutrition Santé (PNNS) qui se termine en 2015, n’aborde nullement cet aspect lorsqu’il recommande de manger 5 fruits et légumes par jour.
Il est urgent que l’on puisse réactualiser les Tables Nutritionnelles notamment celles de Lucie Randouin qui datent des années 40 - 50, car nos aliments ont subi de grandes transformations depuis.
Pour le collectif des associations : Intelligence Verte, Slow Food, Slow Money, Fondation Ecocert, Jardins de Cocagne, Graines de Troc…
Retrouvez toutes les études ici :
- http://organic-center.org/reportfiles/YieldsReport.pdf
- L’étude canadienne synthétisée pour CTV News
- L’étude « Still no free lunch », de Brian Halweil, chercheur au Worldwatch Institute
- L’étude de l’université du Texas
- L’étude américaine de l’université du Minnesota sur le blé
- L’étude du chercheur américain David Thomas publiée dans la revue Nutrition et Health
- L’étude de l’université du Texas sur les rendements
- http://environnement-lanconnais.asso.fr/spip.php?article49