Retrait des produits pesticides à base de méta-sodium
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) vient d’annoncer ce jour (5:11:18) le retrait des produits pesticides à base de métam-sodium.
Après l’arrêté ministériel pris le 26 octobre par les ministres de la transition écologique et solidaire, des solidarités et de la santé, de l’économie et des finances et de l’agriculture et de l’alimentation, suspendant jusqu’au 31 janvier 2019 l’utilisation des produits contenant cette substance active, l’ANSES « clos » le dossier en rendant ce 5 novembre un avis visant à retirer du marché tous les produits commerciaux contenant cette substance active.
Elle déclare que « les risques pour la santé humaine et l’environnement associés à chacun des usages des produits, en prenant en compte leurs conditions d’emploi, ont été évalués. Après réévaluation, l’Anses conclut que l’ensemble de ces usages représente un risque pour la santé humaine et l’environnement. L’Anses vient donc de notifier aux industriels son intention de retirer les autorisations de mise sur le marché de tous les produits à base de métam-sodium. »
« Il aura fallu des dizaines de cas d’intoxications, cet automne, qui auront été médiatisés pour que cette décision tombe enfin ! Rappelons que Générations Futures et PAN Europe avaient déjà dénoncé, il y a maintenant près de 10 ans, le recours problématique à ce pesticides dangereux ! Malgré les dangers connus dès cette époque, le métam-sodium avait été homologué au niveau européen en 2012. Cette affaire monte bien les défaillances majeures du système d’homologation des pesticides au niveau français et européen, système qui maintient sur le marché de très nombreux produits dangereux pour l’homme et pour l’environnement, comme nous le dénoncions récemment dans un rapport. Il nous faudra rester très vigilant car le dossier n’est pas totalement clos, la substance est certes interdite au niveau européen, mais peut-être utiliser par les Etats-membres grâce à des dérogations ce qui fut le cas en France. » déclare François Veillerette, directeur de Générations Futures. « Si notre association salue cette décision, nous regrettons le temps perdu. » ajoute t’il.
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Source de l'article sur Generations Futures