Baisse du pouvoir d'achat = manger moins et mieux ?
Faut il se réjouir ou se plaindre de la baisse de notre pouvoir d’achat et de l’augmentation des prix alimentaires ?
- Le constat
- Les inconvénients
- Les avantages
- Les solutions
- Conclusion
- Annexe
Le constat : Les prix agricoles augmentent parce que :
- Maintenant que les Chinois et Indiens, pays avec des populations très nombreuses, disposent de beaucoup plus « d’argent » ils abandonnent leur frugalité et veulent la même alimentation que les occidentaux. Ils achètent donc de plus en plus de céréales, de lait, de viande, etc. et font monter les prix.
- L’agriculture est dépendante du pétrole pour les engrais, les pesticides et les moteurs des machines. Le coût des produits agricoles augmentent donc en même temps que le prix du pétrole.
- De plus en plus d’agriculteur vendent leur production pour faire de l’essence et non pour faire de l’alimentation.
- Les nouvelles contraintes climatiques, la diminution des terres fertiles entrainent une diminution des rendements.
- La démarche écologique freine la destruction des forêts, ralentit la destruction des sols et de la santé en réduisant l’utilisation des produits chimiques. La conséquence est que l'on commence enfin à produire au vrai prix, auparavant c’était certes plus facile de produire pas cher en détruisant la nature gratuitement.
Inconvénients :
Progressivement, puis de plus en plus rapidement, chacun dans sa vie courante ressent cette diminution du pouvoir d’achat. Peut être allons nous nous battre encore plus entre nous afin de garder nos avantages. L’augmentation et la glorification de la compétition n’en est elle pas le signe précurseur ?
Pas de chance pour les occidentaux, notre mode de vie fait rêver et la population mondiale n’a qu’un but : nous imiter. Il va donc falloir partager car la planète ne peut offrir à tous ses habitants la même alimentation que les occidentaux
Le développement des agrocarburants répondent bien au désir des lobbies et des états d’industrialiser l’agriculture. C’est l’aboutissement d’une évolution de l’agriculture dont la finalité est d’abord de faire du business ( de gagner de l’argent, de faire rentrer des devises, etc. ) avant de nourrir les populations.
Est il possible de maintenir notre pouvoir d’achat en permettant aux pays pauvres d’augmenter le leur ? En attendant que nous trouvions un moyen de produire encore plus, cette fois ci sans vider la planète de ses ressources, il va bien falloir partager.
Avantages :
- Ne devrions nous pas nous réjouir que la baisse de notre pouvoir d’achat soit la conséquence de l’augmentation de celui de certains pays pauvres. Depuis le temps que nous sommes choqués de la pauvreté de millions de gens dans le tiers monde.
- Grâce à l’augmentation des prix les agriculteurs vont enfin être rémunérés correctement. Espérons que les agriculteurs alimentaires ( ceux qui produisent une alimentation locale destinée avant tout à nourrir la population ) profiteront aussi de cette augmentation nécessaire. Car enfin qui accepterait de travailler dehors, qu’il pleuve et/ou qu’il vente, qu’il fasse trop froid ou trop chaud, sans être sûr que les intempéries, les animaux ou les maladies ne vont pas détruire son travail ? Toutes ces difficultés pour gagner moins que le Smic. Commençons par faire du commerce équitable localement, chez nous dans nos propres pays, et nous ferons tout naturellement du commerce équitable avec les pays en voie de développement .
- Peut être que la pollution et les maladies vont diminuer. Peut être que les épidémies de cancer et d’obésité vont régresser au lieu de se développer plus chaque année.
- Peut être passerons nous plus de temps avec nos enfants à cuisiner de bon plats en quantité plus importante afin d’en congeler une partie pour les fois ou nous n’aurons pas le temps de cuisiner.
- Quitte à payer plus cher, peut être achèterions nous des bons produits qui nourrissent plus ; nous en achèterons donc moins. Le consommateur ne se pose pas assez souvent la question : comment se fait il qu'un produit soit moins cher ?
- D’ailleurs regardons ce qu’il y a dans les caddies des personnes qui souffrent de ne pas pouvoir finir le mois : il y a souvent des produits alimentaires industriels non vitaux : sodas, surgelés, yaourts aromatisés, biscuits, confiseries, etc. En moins de dix ans, bien que les salaires n’aient pas augmenté, tout le monde a trouvé de quoi acheter des téléphones portables et l'abonnement qui va avec.
Des solutions existent :
- Manger moins ; des enquêtes commencent à démontrer que c'est meilleur pour la santé ; on peut vérifier par soi-même pendant quelques jours.
- Cuisiner plus, car le coût de transformation industrielle représente la part la plus importante de ce que l’on achète.
- Manger simple : comme des fruits par exemple
- Participer à des réseaux de consommateur-producteurs
- Manger moins de viande et de produits laitiers. ( Voir ci-dessous en annexe les avis « d’accord - pas d’accord » à l’article de notre précédent bulletin )
Conclusion :
Ce n’est pas la première fois dans l’histoire de l’humanité que les prix agricoles augmentent. Nous sommes encore loin d’une situation de famine. Nous allons simplement nous adapter et consommer différemment. Nous avons sans doute besoin de ce choc pour comprendre l’impasse vers laquelle nous nous dirigeons sans réfléchir ?
Annexe :
Réponses " D'accord - pas d'accord " à l'article Manger moins de viande ?